La musique a toujours fait partie de ma vie, alors, quand j’ai découvert que certaines maternités proposaient le chant prénatal en préparation à l’accouchement, cette pratique s’est imposée à moi. Je me suis inscrite pour 10 séances avec Nathalie car j’ai tout de suite accroché avec elle. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et je pensais apprendre des chants afin de lier contact avec mon bébé, ce qui était mon but.

En plus des jolies berceuses, Nathalie m’a fait découvrir des auto-massages, elle m’a expliqué comment gérer le souffle pendant l’effort, m’a appris à utiliser les sons pour gérer la douleur lors des contractions, et tant d’autres choses…

Nos séances hebdomadaires étaient un véritable temps d’échange. Je lui confiais mes inquiétudes, mes doutes, mes questions. Elle m’écoutait et me donnait ses conseils. Chez moi, je chantais les chants appris dans mon bain et j’écoutais la playlist. Nathalie fait partie des fées qui m’ont accompagnée durant cette belle expérience qu’a été ma grossesse.

Je souhaitais un accouchement le plus naturel possible. Je trouvais la préparation avec ma sage-femme insatisfaisante, vraiment trop théorique, alors que je voulais une préparation physique ! La gestion de la douleur m’angoissait : comment tenir ? Je me suis beaucoup documentée sur les différentes positions pour le travail. J’ai aussi pratiqué la sophrologie. Mon compagnon n’a pas souhaité venir aux séances de chant, ça ne lui parlait pas du tout… Alors, tout en douceur, je lui ai expliqué les exercices.

J’ai accouché à la maternité de Givors. Le travail a duré 15 heures. A chaque contraction, mon conjoint et moi avons fredonné les sons graves. Lorsque j’étais trop épuisée, il chantait seul et je soufflais en accompagnant sa voix. Si nous ne chantions pas, mon corps se crispait et la contraction était insupportable.

J’ai réussi mon projet d’accouchement physiologique grâce à mon conjoint qui a été à mes côtés du début à la fin ; grâce à la sage-femme présente cette nuit-là, elle m’a guidée, encouragée et m’a été indispensable ; et bien-sûr, grâce à la pratique du chant prénatal.

Aujourd’hui, ma fille a trois mois et demi et je lui chante encore souvent les berceuses. Elles l’apaisent et l’aident à s’endormir. Nous lui avons aussi beaucoup chanté ces chansons à sa naissance, la nuit, lorsqu’elle pleurait. A la maternité, je me souviens de lui avoir chanté en la regardant dans les yeux. Ce fut un moment de complicité magique. Lorsqu’elle a des coliques, les sons graves la calment. En ce moment, elle a mal aux dents. Avec mon compagnon, nous avons l’impression qu’elle fait elle-même les sons graves pour calmer cette douleur, mais ça c’est sûrement dans nos têtes !

Stéphanie, maman de Victoire (Mélodie est son deuxième prénom !)